Économie de guerre en temps de paix

La progression de la pandémie est selon l’OMS exponentielle malgré les mesures de confinement qui concernent maintenant la moitié de la population mondiale. Aux États-Unis, l’activité économique chute comme une pierre et dix millions d’américains se sont inscrits au chômage en deux semaines. Faut-il en rajouter pour souligner que nous vivons une économie de guerre en temps de paix ? D’où l’appel de plus en plus entendu au lancement du « plan Marshall » de l’après-guerre.

Nous ne sommes pas au bout du compte, on s’en doutait un peu

L’euthanasie est un sujet qui suscite de fortes controverses, et elle n’est pratiquée qu’en douce, si l’on peut dire ! Mais la situation régnant à l’intérieur des résidences de personnes âgées, les Ehpad en France, ne revient-elle pas à la pratiquer à grande échelle faute de moyens et de priorités, sans que la décision d’en finir soit prise par les intéressés ? Les mouroirs de jadis ne sont pas loin. Un voile pudique, pour ne pas dire hypocrite, enrobe le drame en cours.

Un tout petit peu quand il faudrait beaucoup plus et mieux

Le monde ne tourne plus comme avant faute à une pandémie hors de toute proportion. Ses pics qui avaient été prématurément annoncés se révèlent être des mirages dangereux, et les précautions prises toujours plus insuffisantes. Que penser notamment d’une situation où, faute de prise en charge hospitalière des cas peu symptomatiques de l’infection, leur vie doit être partagée par leurs proches, sans parler du cas des infections asymptotiques non dépistées faute de campagnes de tests ?

Entre protection sanitaire et de l’économie, un arbitrage effectué dans la confusion

De la récession à la dépression, il n’y a qu’un pas et il va être franchi, c’est désormais largement admis. Mais le constat ne s’arrête pas là, vu le chômage grandissant qui va s’en suivre. La consommation appelée à faiblir, la dépression s’approfondira. Pour toute réaction, un G20 virtuel convoqué aujourd’hui pour frapper les esprits annonce 5.000 milliards de dollars de mesures. C’est l’addition des plans existants et le chiffrage de mesures de toutes natures, dont des garanties de prêts. Aucune nouvelle mesure n’a été prise, cela porte un nom, l’esbroufe !

Autre temps, autres mœurs

Les milliards valsent, mais seront-ils suffisants ? Ce qui était un doute devient une certitude, c’est non ! Il est enregistré que la BCE a repris la main, mais il va falloir la garder le temps passant. Les métaphores guerrières destinées à rassurer et assurer les faux-semblants sont de sortie. L’un parle de son « bouclier », l’autre de la « bombe » que représenterait l’activation du Mécanisme de stabilité européenne (MES), d’autres encore font état des « munitions illimitées » de la banque centrale. Et le gouvernement français tente de contenir la chute de l’activité économique en créant une … Lire la suite